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No57
   5-mars-2007   

AVEC FORCE OUVRIERE, POUR LE DROIT AU RESPECT DE CHACUN

Le contrat de travail est un engagement:

Nous devenons salariés après avoir signé un contrat de travail (qui est un contrat civil) avec un employeur qui nous propose de vendre notre force de travail en échange d’un salaire. Ce contrat comprend un intitulé de métier, des responsabilités éventuelles ou des obligations, et une indication de salaire, soit en Euros, soit en coefficient, soit en classification. Ce contrat peut être modifiable à tout moment, à l’initiative de l’une ou de l’autre partie, mais il suppose l’accord des deux parties.
Si c’est le salarié qui estime que le contrat ne correspond plus à ce qui lui est demandé régulièrement alors qu’il y apporte une compétence reconnue, notamment lors des procès-verbaux d’entretien sur l’évaluation de la performance individuelle, il a le droit de vouloir adapter ce contrat par un avenant. Le Responsable des Ressources Humaines peut difficilement ne pas reconnaître par un avenant ce qu’un supérieur hiérarchique a explicitement reconnu lors des entretiens. D’où l’utilité de ne pas se contenter des compliments oraux de son chef en fin d’année et de lui faire écrire ce qu’il dit pour en avoir une traçabilité. Si un chef nous affirme notre incapacité à assumer des taches qui vont au delà de notre définition de fonctions, il n’a aucune raison de le redemander l’année suivante.
Si c’est l’employeur qui souhaite adapter le contrat de travail, c’est le plus souvent pour donner plus de contraintes, de taches ou de responsabilités. Il est souhaitable de ne pas signer les yeux fermés un document qui nous engage. Un syndicat peut vous aider avant la signature. Et signer sous une soi-disant urgence n’est un faux prétexte puisque c’est la Direction qui met le Comité d’établissement devant le fait accompli.
FORCE OUVRIERE vous aidera pour ne signer que ce qui vous respecte.

La formation est un droit pour chacun

Vos délégués sont informés du plan des demandes de départ en congé principal par obligation légale du code du travail. Pour les formations, l’employeur n’a comme obligation légale que de communiquer un bilan de fin d’année et un prévisionnel de la future année. Nous n’avons la possibilité que de vérifier l’égalité hommes-femmes, la répartition selon le statut employés-ouvriers, agent de maîtrise ou cadres, l’accès en fonction de l’âge et la ventilation selon les services. Mais l’employeur se garde bien, contrairement à ses prédécesseurs, de nous informer du nom des salariés qui suivent ces formations. Or chacun sait qu’on ne cache que des choses qu’on ne souhaite pas publier. Les syndicats ont les moyens de connaître tous ces secrets autrement, mais quand les jeux sont faits. Pour pouvoir vos aider à faire valoir vos droits, il faut déjà exiger une traçabilité de vos souhaits sur l’évaluation de votre performance avant de la signer, ne pas hésiter à faire des demandes écrites aux Ressources Humaines et informer en parallèle nos délégués du personnel (où d’autres si vous êtes sûr qu’ils participent aux réunions et qu’ils posent des questions). Nous ne pouvons vous aider qu’en connaissant l’état de vos besoins, de vos demandes et des réponses que vous font vos chefs ou les Ressources Humaines. Les seniors, les handicapés, ceux qui ont des difficultés de lecture ou n’ont pas eu la chance d’avoir pu poursuivre des études ont besoin de ne pas être oubliés. Il ne faudrait pas que sous prétexte qu’ils ne sont pas au niveau, des adaptations spécifiques aux formations ne soient pas possibles. FORCE OUVRIERE défend le droit de chacun d’évoluer, quelle que soit sa situation de départ.

Pour des conditions de travail humaines

Chacun s’efforce de bien travailler, car réparer est pénible pour tous et le coût se répercutera sur chacun, ne serait-ce qu’à cause de l’intéressement et des boosters. Mais parfois, particulièrement quand les rendements sont en retard à cause de facteurs extérieurs qu’on oublie de rentrer dans les plannings de production, l’encadrement est stressé et c’est le premier opérateur dont la tête dépasse qui en prend plein son grade. Le ton des remarques monte et l’opérateur ne peut que réagir. Les menaces ne tardent pas à succéder si on a le malheur de faire une objection qui montre que le remarque était mal-venue. Et si les remarques viennent d’un membre du CDU, les menaces intègrent facilement le mot licenciement, sans doute pour rappeler le haut grade de celui qui parle.
Tout le problème est qu’on obtient rarement un résultat en prophétisant un ciel qui risque de tomber sur la tête. Le chef a ses raisons d’être mécontent, l’opérateur a aussi ses raisons d’être indigné, et c’est faute de se parler que chacun cristallise une image caricaturale de l’autre. On oublie aussi que les délégués du personnel existent, qu’ils sont les représentants que les salariés se sont donnés pour parler avec l’employeur, et qu’ils peuvent examiner calmement le contexte des choses et proposer des pistes de solutions. Mais si les têtes sont déjà tombées ou si le jugement est prononcé avant la plaidoirie, il est vain d’attendre des syndicats une risette envers le maître des hautes œuvres.
Les élus de FORCE OUVRIERE vous défendent chaque fois que vous faites appel à eux et ils s’impliquent pour que la solution soit l’obtention d’un résultat effectif et non une levée de massue.

FORCE OUVRIERE, votre force :

Pour FORCE OUVRIERE, la bataille principale que nous menons est le droit des salariés au respect de la part de l’employeur pendant 8 ou 12 heures. En tant que salariés, nous avons accepté par contrat des horaires par cycle pénibles ou des horaires variables, de vivre en permanence avec des risques sécurité dont beaucoup n’ont pas encore de solutions, et nous ne pouvons accepter que du stress se surajoute. Les salariés aiment leur entreprise et la majorité n’a pas hésité à investir dans le plan d’actionnariat. Est-ce le cas du CDU qui nous gouverne?
FORCE OUVRIERE sera toujours présente à vos côtés et fera valoir vos droits à une amélioration de vos conditions de travail.


   top.gif    Dépôt CCE Grigny: 5-mars-2007   
   c.gif    Responsable de publication: Carlos DA SILVA